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L'influence de la drogue dans les milieux artistiques et littéraires
L'influence de la drogue dans les milieux artistiques et littéraires
  • Ce blog a été créé dans le cadre de nos travaux personnels encadrés, sur le sujet de l’influence de la drogue dans les milieux artistiques et littéraires. Vous y retrouverez l’ensemble de nos travaux, nos sondages, nos expériences et nos recherches.
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18 novembre 2014

Le XXème siècle en littérature

 

Le XXème siècle en littérature

 

"Il me semble que, sur une terre si vieille, si ridée, si replâtrée, où tant de compromis sévissent et de conventions risibles, l'opium éliminable adoucirait les moeurs et causerait plus de bien que la fièvre d'agir ne fait de mal."

_Jean Cocteau, Opium

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1)  Opium: le journal d’une désintoxication

Jean Cocteau (1889-1963) est un poète, graphiste, dessinateur, dramaturge et cinéaste français. Comptant parmi les artistes qui ont marqué le XXe siècle, il a côtoyé la plupart de ceux qui ont animé la vie artistique de son époque.

En 1918, il rencontre le poète Raymond Radiguet, avec qui il se lie d’amitié et entreprend de nombreux voyages. La mort de Radiguet en 1923 laisse l’auteur désespéré, découragé et en proie à l’opium. Cette dépendance influencera beaucoup ses écrits. En décembre 1928, Jean Cocteau entre à la clinique de Saint-Cloud où il doit subir une cure de désintoxication. C'est là qu'il écrira en dix-sept jours un de ses chefs-d’œuvre, Les Enfants terribles. C’est également durant cette période qu’il rédige les écrits et faits les dessins qui constitueront l’œuvre Opium.

Dans cet ouvrage, Cocteau relate ses pensées durant le processus de désintoxication : il parle d’art, de littérature, de cinéma et aussi de l’opium et de ses effets, le comparant a d’autres drogues, au tabac et à l’alcool. Il reconnait les dangers de l’opium, mais également les plaisirs que procure sa consommation.

" N'attendez pas de moi que je trahisse. Naturellement l'opium reste unique et son euphorie supérieure à celle de la santé. Je lui dois mes heures parfaites. Il est dommage qu'au lieu de perfectionner la désintoxication, la médecine n'essaye pas de rendre l'opium inoffensif."

opium jean cocteau

dessin de cocteau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2)  La Beat Generation

C’est durant les années 1950 que nait le mouvement littéraire de la « beat generation », qui a pour principales œuvres  Sur la route (anglais: On the road) de Jack Kerouac, le poème Howl d'Allen Ginsberg et le roman Le Festin nu (anglais: Naked Lunch) de William Burroughs.

Le sens du mot beat est incertain : il peut signifier « battu », « vaincu » ou « battement » (par allusion au jazz). Jack Kerouac, Allen Ginsberg, Lawrence Ferlinghetti, jeunes écrivains groupés à San Francisco en 1950, se baptisèrent eux-mêmes la Beat generation, la génération vaincue.

On peut rattacher la révolte de la beat generation à une tradition libertaire et individualiste qui remonte au XIXe siècle américain. A cette époque, l'injustice de certaines lois allait à l’encontre de l’idéal démocratique américain, ce qui suscita les violentes critiques de l’écrivain Henry Thoreau. Celui-ci appelait à la « désobéissance civile » condamnant le matérialisme et le peuple des Etats-Unis, tout en chantant la gloire du pays. Il a été reconnu par les beatniks comme un précurseur du mouvement. La beat generation cherche à redécouvrir l'immense territoire américain, tel qu'il s'est offert aux premiers colons, à retourner aux sources de la liberté.

« Et j'attends que quelqu'un découvre vraiment l'Amérique et pleure…et j'attends que l'Aigle américain déploie vraiment ses ailes et se dresse et s'envole… » Lawrence Ferlinghetti, poète, peintre et activiste américain

À bord d'une vieille voiture, souvent abandonnée à la fin du périple, ou en auto-stop, les poètes beat sillonnent les États, campant à l'écart des routes, couchant à la belle étoile.

La consommation de drogues se rattache à l’image paumée et défiée des beatniks, pour qui les substances illicites sont une sorte d’échappatoire, un chemin artificiel vers la liberté à laquelle ils aspirent.

Allen Ginsberg, dans son poème Howl (1955), attaque avec une violence forcenée les institutions et le conformisme américain, ce qui lui coûtera un procès le mettant en cause pour obscénité et glorification de la drogue.

"I saw the best minds of my generation destroyed by madness,
starving hysterical naked,
dragging themselves through the negro streets at dawn looking
for an angry fix,
angelheaded hipsters burning for the ancient heavenly
connection to the starry dynamo in the machinery of night,
who poverty and tatters and hollow-eyed and high sat up smoking " _Allen Ginsberg, Howl

(J’ai vu les plus grands esprits de ma génération détruits par la folie, affamés hystériques nus,
se traînant à l’aube dans les rues nègres à la recherche d’une furieuse piqûre,
initiés à tête d’ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo étoilée dans la mécanique nocturne
qui pauweté et haillons et oeil creux et défoncés restèrent debout en fumant)


one the road

 

beat generation



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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